Vu du Shebastan

« La situation est difficile, mais c’est la routine en ville », commentent mes stagiaires qui arrivent en retard pour cause de problèmes de transport. Certains n’ont pas apprécié d’être contrôlé par des rebelles Houtis. Que fait la police? Par ailleurs, se tient le « festival d’été », en même temps salon du tourisme (sic!). L’hôtel est plein de jordaniens, égyptiens, …, en tenues plus ou moins traditionnelles…. Evénement: quelques « ladies » sans niqab!
Mais le paysage n’a pas changé: les Houtis sont plus que jamais installés dans leurs campements en particulier dans le quartier des ministères, dont celui de l’intérieur.
On parle de discussions en cours après les très importantes mobilisations de masse de part et d’autre.

Pour de nombreux interlocuteurs, le vrai problème est dans l’opposition entre Islah, la parti islamiste dans la coalition actuelle au pouvoir, et les Houtis porteurs de revendications populaires, certes, mais surtout qui veulent une forme d’autonomie dans un futur état fédéral. Le risque de confrontation armée n’est pas écarté.
On ressent une étrange impression de vide de l’action publique, vide qui entretient l’inquiétude quant à la suite des événements.

Vu d’ici, la politique française est un bien étrange théâtre. Je ne résiste pas à un commentaire sur le remaniement ministériel, un peu vif et qui pourra choquer quelques uns de mes amis. Il est temps que la social démocratie s’affirme, et qu’une majorité de centre gauche se constitue, seule capable de faire face au FN. Il est temps que les fausses barbes nationalistes du PS retournent jouer avec le Front de gauche. Ouvrons les yeux dans notre petit pays de 63 millions d’habitants. C’est n’est pas contre, mais avec l’Europe et la mondialisation qu’il faut jouer maintenant. Quoi, Pierre! Social libéral? Eh oui.