Malgré les apparences d’un hôtel animé par les groupes participant au festival d’été – égyptiens, saoudiens et palestiniens en ce moment-, la situation reste tendue. Les positions des Houtis se renforcent dans les campements autour de la capitale, avec probablement le soutien d’une partie de la population. Les décisions d’augmentation des prix des carburants (doublement!) va renchérir le prix des produits de bases et entraîner vers plus de pauvreté un partie grandissante de la population qui bascule , selon la presse, « dans l’insécurité alimentaire ». On observerait par ailleurs des distributions de vivres devant des supermarchés. Le gouvernement cherche-t-il atténuer le choc?
Les demandes fermes des Houtis comportent- outre la baisse des prix- la démission du gouvernement et son remplacement par des ministres technocrates. Ces demandes mettent en danger la position de Islah (parti apparenté aux Frères Musulmans, en confrontation permanente avec les Houtis shiites qui partage actuellement le pouvoir du président Mansour Hadi. Le processus de réconciliation nationale (Conférence du Dialogue National) peine à se concrétiser; il est menacé par l’explosion d’un cocktail composé de luttes pour le pouvoir sur fond de conflit religieux, et de revendications populaires à un accès aux biens de première nécessité.
Souhaitons, Inch Allah, que la grande prière de ce vendredi soit un appel à la réconciliation. Mais certain disent que Dieu est trop occupé en Syrie, à Gaza et en Irak pour s’occuper du Yemen… Les hommes ne doivent-ils pas prendre en main leur destin et oeuvrer pour le bien commun?
En illustration de ce post, la photo de l’article de Yemen Times
http://www.yementimes.com/en/1811/news/4250/Houthi-camps-in-the-capital-continue-to-grow.htm
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