Cette demie coupole de la mosquée Ketchaoua d’Alger illustre la richesse du patrimoine algérien.
Quel post aujourd’hui? Malgré, ce soir, les effets bénéfiques du blanc d’Aboukir que me sert Hakim, on vit vraiment une époque de m…e! Quel sujet choisir, d’un pessimisme à l’autre?
De retour à l’hôtel, dans les rues d’Alger, nous nous disions entre consultants, vieux routiers de l’Afrique ou encore néophyte de ces mondes différents, autres, que le monde était plus simple à l’époque de la guerre froide. Plus simple, en tout cas plus facile à lire: la boîte de Pandore des identités éthniques et théologiques ne s’était pas tout à fait ouverte, tenue fermée par la lourde dalle des guerres d’indépendance, fédératives des rêves des combattants qui imaginaient une nation libératrice. Aujourd’hui la corruption généralisées des états et de leur nomenklatura, et son corollaire l’extrême pauvreté, ont jeté aux poubelles de l’histoire les idéaux des années 60 et 70. C’est le cas, entre autres, sur le rives de la Méditerranée et de la Mer Rouge.
Alors? Le Shebastan, on en parlera demain: quelques centaines de morts à Sana’a ces derniers jours, mais peut être une sortie de crise; les chiites zaïdis, sur le modèle du Hezbollah, sont les mieux organisés… face à l’ambiguité des Frères Musulmans.
Alger sous le choc, ce matin TOUS mes interlocuteurs sont profondément scandalisés par l’assassinat de notre concitoyen Gourdel. L’image de l’Algérie ne doit pas en pâtir, malgré quelques « « déformations » des médias français, et surtout, pointent mes amis algériens, les excès de certains jeunes issus de l’immigration « qui se trompent en manifestant avec le drapeau algérien lors des matchs de foot ». La balle est dans le camp des forces de sécurité algériennes!
Dans les jours prochains, des manifestations sont prévues en Kabylie pour réaffirmer l’indignation des citoyens de cette région qui cumule, malgré son engagement dans la « guerre de libération », la difficile affirmation de son identité culturelle et la présence dans ses montagnes des gangs « djiadhistes ».
Yemen, Algérie, il n’y a pas d’autre fatalité que celle du hasard des lieux visités au gré des missions. Rencontrons ces gens chaleureux, dont l’hospitalité bien réelle trouve son origine dans la nécessité d’accueillir le voyageur qui vient du désert, et de lui offrir eau, pain et olives au péril d’une vie qui le priverait de poursuivre sa route.
Quelques lecteurs se souviendront de Mazouz et de son accueil à la Rose des Sables dans la sebkha de Timimoun.